Depuis le démantèlement des cases par la Mairie de Nouméa à la Baie de la Moselle, les contestataires, sous la bannière du collectif "une tribu dans la ville", se
sont installés sur le site du MWÂ KÂ, dénaturant le lieu.
Notre Président, Simon LOUECKHOTE, salue et demande à travers de courriers, aux Présidents du Sénat Coutumier et des Présidents des Conseils
d'Aire, de règler ce problème qui n'honore pas la communauté Kanak.
Ci-joint les trois courriers envoyés ce Lundi 25 Novembre 2012 aux Présidents du Sénat
Coutumier, du Conseil de l'Aire Drehu et du Conseil d'Aire Drubea-Kapumë :
photo: arys.free.fr
Monsieur Luc WEMA,
Président du Sénat Coutumier
Porté par le Comité 150 ans, le MWÂ KÂ, symbole de la revendication, de la reconnaissance et du
devoir de mémoire des Kanak, a trouvé sa place à la Baie de la Moselle.
Le parcours, non dépourvu d’embuches, de ce monument du souvenir et du destin commun a trouvé son issue auprès de
Jacques LAFLEUR, l’un des pères des accords de Paix, les Accords de Matignon.
Président du Rassemblement Pour la Calédonie dans la République, Député et Président de l’Assemblée de la Province Sud,
profondément engagé pour la paix en Nouvelle-Calédonie, il avait proposé que l’œuvre des sculpteurs emmenés par Narcis DECOIRE, soit installée en ce lieu.
Homme de parole, il avait pris l’engagement devant Jean-Marie TJIBAOU et Michel ROCARD, Premier Ministre de la France, de
participer à leurs côtés et à sa manière à réduire et à combattre les inégalités dont sont victimes les Kanak.
Le Centre Culturel qui porte désormais le nom de son confident parti trop tôt, emporté par l’expression de la violence et
du rejet de la main tendue, ne contribue-t-il pas à la mise en valeur de la culture Kanak ?
Du MWÂ KÂ, la Mairie de Nouméa, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et le Comité 150 ans, en ont fait un espace
clos, respecté, arboré dans le plus pur respect de nos traditions, à l’image de nos tribus, de nos vallées et de la communauté calédonienne en construction.
Mais, depuis l’enlèvement des cases, il est squatté. Des bâches bleues, des palettes de bois et autres matériaux y trônent
désormais. De la fumée s’y dégage laissant penser que ses occupants actuels ne partiront pas de si tôt.
Comme beaucoup de Kanak et au-delà, les Calédoniens, j’exprime aujourd’hui mon immense déception et
ma tristesse de voir ce qu’est devenu cet espace.
Aussi, je me permets de vous demander très solennellement, Monsieur le Président, de tout mettre en œuvre pour que
le MWÂ KÂ retrouve son vrai visage.
Cette sculpture est représentative de toute la diversité culturelle du pays et les Kanak en sont désormais les
gardiens.
L’Accord de Nouméa puis la loi organique vous a conféré des droits mais aussi des devoirs. Vous êtes
désormais détenteur de l’autorité coutumière.
J’ai apprécié en cela, la fermeté avec laquelle vous avez condamné les
agissements et le comportement des membres du collectif « une tribu dans la ville ».
Seule, une démarche respectueuse de nos traditions permettra à ce lieu de retrouver toute la sérénité et la quiétude
auxquelles, il a droit.
Certain de votre écoute, je me tiens à votre disposition, si vous le souhaitez, pour qu’ensemble nous puissions évoquer
toutes mesures susceptibles de contribuer à régler ce problème qui n’honore pas la communauté Kanak.
Dans l’attente, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma haute considération.
Simon LOUECKHOTE
Photo: signes-identitaires-nc.com
Monsieur Evanès BOULA,
Président du Conseil Coutumier de l'Aire Drehu,
Porté par le Comité 150 ans, le MWÂ KÂ, symbole de la revendication, de la reconnaissance et du devoir de mémoire des Kanak, a trouvé
sa place à la Baie de la Moselle.
Le parcours, non dépourvu d’embuches, de ce monument du souvenir et du destin commun a trouvé son issue auprès de Jacques LAFLEUR, l’un des pères des accords
de Paix, les Accords de Matignon.
Président du Rassemblement Pour la Calédonie dans la République, Député et Président de l’Assemblée de la Province Sud, profondément engagé pour la paix en
Nouvelle-Calédonie, il avait proposé que l’œuvre des sculpteurs emmenés par Narcis DECOIRE, soit installée en ce lieu.
Homme de parole, il avait pris l’engagement devant Jean-Marie TJIBAOU et Michel ROCARD, Premier Ministre de la France, de participer à leurs côtés et à sa
manière à réduire et à combattre les inégalités dont sont victimes les Kanak.
Le Centre Culturel qui porte désormais le nom de son confident parti trop tôt, emporté par l’expression de la violence et du rejet de la main tendue, ne
contribue-t-il pas à la mise en valeur de la culture Kanak?
Du MWÂ KÂ, la Mairie de Nouméa, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et le Comité 150 ans, ont fait un espace clos, respecté, arboré dans le plus pur respect de
nos traditions, à l’image de nos tribus, de nos vallées et de la communauté calédonienne en construction.
Mais, depuis l’enlèvement des cases, il est squatté. Des bâches bleues, des palettes de bois et autres matériaux y trônent désormais. De la fumée s’y dégage
laissant penser que ses occupants actuels ne partiront pas de si tôt.
Comme beaucoup de Kanak et au-delà, les Calédoniens, j’exprime aujourd’hui mon immense déception et ma tristesse de voir ce qu’est devenu cet
espace.
Aussi, je me permets de vous demander très solennellement, Monsieur le Président, de tout mettre en œuvre pour que le MWÂ KÂ retrouve son vrai visage.
Cette sculpture est représentative de toute la diversité culturelle du pays et les Kanak en sont désormais les gardiens.
L’Accord de Nouméa puis la loi organique vous a conféré des droits mais aussi des devoirs. Vous êtes désormais dépositaire de l’autorité coutumière sur l’ensemble de l’aire Drehu.
J’ai apprécié en cela, la fermeté avec laquelle vous avez condamné les agissements et le comportement des membres du collectif « une tribu dans la ville » et l’initiative que vous avez
prise de démonter la case de Lifou.
Seule, une démarche respectueuse de nos traditions permettra à ce lieu de retrouver toute la sérénité et la quiétude auxquelles, il a droit.
Certain de votre écoute, je me tiens à votre disposition, si vous le souhaitez, pour qu’ensemble nous puissions évoquer toutes mesures susceptibles de contribuer à régler ce problème qui n’honore
pas la communauté Kanak.
Dans l’attente, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma haute considération.
Simon LOUECKHOTE
Photo:
bugbitten.com
Monsieur Vincent KAMOIDJI,
Président du Conseil Coutumier de l'Aire Dubea-Kapumë,
Porté par le Comité 150 ans, le MWÂ KÂ, symbole de la revendication, de la reconnaissance et du devoir de mémoire des Kanak, a trouvé
sa place à la Baie de la Moselle.
Le parcours, non dépourvu d’embuches, de ce monument du souvenir et du destin commun a trouvé son issue auprès de Jacques LAFLEUR, l’un des pères des accords
de Paix, les Accords de Matignon.
Président du Rassemblement Pour la Calédonie dans la République, Député et Président de l’Assemblée de la Province Sud, profondément engagé pour la paix en
Nouvelle-Calédonie, il avait proposé que l’œuvre des sculpteurs emmenés par Narcis DECOIRE, soit installée en ce lieu.
Homme de parole, il avait pris l’engagement devant Jean-Marie TJIBAOU et Michel ROCARD, Premier Ministre de la France, de participer à leurs côtés et à sa
manière à réduire et à combattre les inégalités dont sont victimes les Kanak.
Le Centre Culturel qui porte désormais le nom de son confident parti trop tôt, emporté par l’expression de la violence et du rejet de la main tendue, ne
contribue-t-il pas à la mise en valeur de la culture Kanak?
Du MWÂ KÂ, la Mairie de Nouméa, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et le Comité 150 ans, ont fait un espace clos, respecté, arboré dans le plus pur respect de
nos traditions, à l’image de nos tribus, de nos vallées et de la communauté calédonienne en construction.
Mais, depuis l’enlèvement des cases, il est squatté. Des bâches bleues, des palettes de bois et autres matériaux y trônent désormais. De la fumée s’y dégage
laissant penser que ses occupants actuels ne partiront pas de si tôt.
Comme beaucoup de Kanak et au-delà, les Calédoniens, j’exprime aujourd’hui mon immense déception et ma tristesse de voir ce qu’est devenu cet
espace.
Aussi, je me permets de vous demander très solennellement, Monsieur le Président, de tout mettre en œuvre pour que le MWÂ KÂ retrouve son vrai visage.
Cette sculpture est représentative de toute la diversité culturelle du pays et les Kanak en sont désormais les gardiens.
L’Accord de Nouméa puis la loi organique vous a conféré des droits mais aussi des devoirs. Vous êtes désormais dépositaire de l’autorité coutumière sur l’ensemble
de l’aire Drubea-Kapumë.
J’ai apprécié en cela, la fermeté avec laquelle vous avez condamné les agissements et le comportement des membres du collectif « une tribu dans la ville »
et l’initiative que vous avez prise de démonter la case du Sud.
Seule, une démarche respectueuse de nos traditions permettra à ce lieu de retrouver toute la sérénité et la quiétude auxquelles, il a droit.
Certain de votre écoute, je me tiens à votre disposition, si vous le souhaitez, pour qu’ensemble nous puissions évoquer toutes mesures susceptibles de contribuer à
régler ce problème qui n’honore pas la communauté Kanak.
Dans l’attente, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma haute considération.
Simon LOUECKHOTE